L'industrie du vêtement est la deuxième la plus polluante au monde, après celle du pétrole. Difficile de réaliser que le contenu de notre placard peut avoir autant d'impact sur notre planète... et c'est pourtant le cas !
En cause : les multinationales de la fast fashion, qui sortent de nouveaux modèles chaque semaine à bas prix, exploitent les travailleurs des pays les plus défavorisés et fabriquent leurs produits à l'aide de processus extrêmement polluants.
La fast fashion, c'est quoi exactement ? Quel est son impact sur l'environnement ? Quelles solutions existent pour diminuer l'empreinte écologique de son dressing ? La team Minuit sur Terre vous dit tout ;)
La fast fashion, c'est quoi exactement ?
La fast fashion, littéralement "mode rapide", caractérise le renouvellement très rapide des collections chez les géants de la mode à bas prix. De nouvelles pièces sont ainsi proposées chaque semaine en magasin dans les plus grandes enseignes, ce qui équivaut à 52 nouvelles collections par an, au lieu des 4 collections proposées traditionnellement par les maisons de mode. La chaîne de production est très rapide : moins d'un mois s'écoule entre le dessin du vêtement et sa vente en boutiques. Les tendances issues des défilés ou nées dans la rue peuvent donc être très rapidement exploitées et commercialisées.
Ces vêtements sont également destinés à être portés sur une très courte période de temps, car fabriqués avec des matériaux à bas prix et donc peu solides et qualitatifs. Les consommateurs sont ainsi poussés à renouveler très souvent leur garde robe et à effectuer des achats régulièrement pour suivre le rythme intense de sortie des collections.
Le désastre environnemental de l'industrie du textile
100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. Deuxième source de pollution à l'échelle mondiale, le secteur de la mode émettrait chaque année 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, soit 2 % des émissions totales. 4% de l'eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements.
La production des matières premières
La production des matières nécessite l'exploitation massive de ressources non renouvelables, ainsi que d'eau et de produits chimiques pour la culture du sol et l'alimentation des animaux élevés pour leur cuir ou leur laine. A chaque lavage, les vêtements synthétiques rejettent des microparticules de plastique qui sont relâchées dans les océans. Le coton est également la principale culture consommatrice de pesticides au monde et sa production nécessite d'importants volumes d'eau douce.
Comme vous le savez, Minuit sur Terre est une marque végane, n'utilisant aucun produit d'origine animale.
La fabrication intensive des vêtements
Après la production, place à la fabrication. Le made in China, dont les coûts de production devenaient "trop élevés" pour les multinationales suite à l'augmentation des salaires, a été remplacé par le made in Bangladesh, où les salaires sont les plus bas au monde, et le made in Pakistan. Les conditions des travailleurs sont déplorables et les accidents du travail fréquents en raison du niveau de sécurité très inférieur à celui présent dans les pays européens et de l'insalubrité des bâtiments, comme en témoigne l'effondrement du Rana Plaza en 2013.
Les procédés chimiques utilisés pour la fabrication des vêtements, comme les teintures ou le délavage des jeans, ont également un impact néfaste sur la santé des travailleurs et l'environnement. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait due à la teinture et au traitement des textiles.
Le transport des vêtements
La fabrication des vêtements étant délocalisée par les multinationales, le transport des vêtements s'effectue sur de longues distances, de manière rapide pour approvisionner les très nombreuses enseignes et permettre une commercialisation immédiate des articles. L'avion est le mode de transport le plus utilisé, mais aussi l'un des modes de transport les plus polluants en terme d'émissions de gaz à effet de serre.
La fin de vie des vêtements
L'impact environnemental est néfaste jusqu'à la fin de vie des vêtements. Les matériaux utilisés étant peu solides, une grande part des vêtements produits sont rapidement jetés. On se débarrasse chaque année en Europe de 4 millions de tonnes de textile, dont 80 % sont jetés avec les ordures ménagères et finissent par être enfouis ou incinérés. 10 % des vêtements sont revendus en seconde main et portés une nouvelle fois et les 10 % restant sont recyclés.
Quelques pistes pour diminuer son impact
Pas facile de regarder en face l'immense gâchis causé par nos habitudes de consommation en matière de mode.. et difficile de ne pas se laisser tenter par les nouveautés proposées dans le commerce et les bas prix lorsqu'on aime s'habiller ! Mais ce n'est pas une fatalité : une autre mode, plus respectueuse de l'environnement, des hommes et des animaux, est possible : c'est ce que nous essayons de prouver chaque jour avec Minuit sur Terre !
Comme nous, de nombreuses marques se tournent vers une mode plus éthique en participant au mouvement slow fashion qui prend le contrepied de la fast fashion.
Pour nous engager davantage dans une démarche durable, nous avons décidé de prendre en charge la seconde vie de nos produits et de faciliter l'achat de seconde main des articles Minuit sur Terre en créant notre plateforme l'Aurore. Elle vous permet de commander des modèles d'occasion, rachetés à nos client.e.s contre un bon d'achat, ou des prototypes ou paires avec microdéfauts qui ne peuvent pas être commercialisés sur l'e-boutique Minuit sur Terre. Nous tentons d'offrir une deuxième vie à nos produits, mais aussi de les rendre plus accessibles en les vendant à prix réduits.
Pour vous aider à faire le bon choix, nous avons enregistré le podcast "Comment quitter le côté obscur de la mode ?" et rédigé un nouvel article sur la mode éthique. Pour quelles matières opter ? Quels lieux de fabrication privilégier ? A quels labels et à quelles marques faire confiance ? Notre équipe vous guide !